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Aotearoa, Pays du Long Nuage Blanc
21 juin 2010

Seventh week-end !

Premier week-end exclusivement avec des Kiwis, dans le Westland (partie Ouest de l'ile du Sud). Départ vers 16h de Christchurch le vendredi, et découverte de Peter le père de Tim, que j’avais déjà vu deux fois, notamment parce que sa colocation participait à un concours de la coloc’ la plus « eco-friendly » (qu’ils ont gagné d’ailleurs). Marrant et assez bavard le Peter. 4h30 de route environ, c’est long, surtout de nuit, mais à l’arrière de la voiture j’avais « Champers » (ou un nom similaire) pour me tenir compagnie, leur chienne, plutôt sympathique et pas trop curieuse. La majorité de la conduite se fera donc de nuit, et sous la pluie sur la fin du trajet. Pause repas à Kumara, c’est-à-dire pause sandwich avec du jambon et du « fromage » fait par Tim. J’avoue qu’une partie du mien est mystérieusement tombé par terre… Pas bien, mais il était assez étrange, et il faisait nuit. Tim m’avait parlé d’une maison de famille, mais Peter la décrivait plutôt comme une cabane, « the hut ». Début de la prise de conscience… Arrivés à Hari Hari, petit village au sud d’Hokitika, on s’est arrêtés chez des amis de la famille Searle, un couple relativement âgé à qui Peter amenait des moules marinées. J’en ai goûtées, hmmm, pas évidentes à mâcher et très salées, mais sinon pas mauvaises. Un petit thé pour moi, du whisky pour mes acolytes, et nous voilà repartis dans la cambrousse. Au début la route a beau être étroite, elle est encore goudronnée, mais elle est rapidement passée aux gravillons… Après encore un petit quart d’heure de route, et évidemment plus de réseau (d’ailleurs quand on y réfléchit, il n’y a pas tant que ça d’endroits où il y en a !), arrivée à the hut en question. Alors là, même si c’est la nuit, grande prise de conscience… Je me suis demandé un moment s’il y aurait l’électricité quand ils ont sorti des lampes torches, mais j’ai rapidement été rassurée sur ce point (heureusement) même s’il n’y avait pas de prise de courant. La cabane était vieille, mais sèche, et un feu de cheminée l’a vite réchauffée. Dans la maison principale, une grande pièce avec un grand lit qui sera le mien, une petite chambre à lits superposés, les toilettes qui prennent (un peu) l’eau, et la salle de bain à laquelle on accède par l’extérieur. Nice comme diraient certains. Le truc un peu moins nice c’était que toute l’eau de la maison était récupérée du toit… Apparemment personne n’a jamais été malade, MAIS BON. Personnellement j’ai décidé de me limiter au café fait à base de cette eau, dans le doute. Beaucoup de jus de fruit et de lait donc. La nuit ne s’est pas trop mal passée, malgré le déluge quasi-incessant qui m’a fait me demander pourquoi j’avais décidé de venir ici… Mais au moins il ne faisait pas froid. L’intérêt de la cabane, c’est qu’elle est proche d’une rivière, et donc pratique pendant la saison des « whitebait », petits poissons blancs, où jusqu’à 15 personnes dorment dans la cabane. Ces poissons se vendent très cher apparemment, et sont considérés comme rafinés.

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The hut, interieur et exterieur.

Bref, réveil sous la flotte, qui commençait à se calmer tout doucement. Petit déjeuner fait de porridge (pas mauvais, même bon, bien qu’un peu étrange), de tartines toastées au feu de bois d’un café (white coffee = café + lait). On a déposé Peter et Champ’ près de la rivière toute embrumée et direction le sud et ses glaciers renommés.

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Après une pause photo, la route étant peu fréquentée, c’est moi qui ai pris le volant. Tout s’est très bien passé et j’ai dû conduire une cinquantaine de kilomètres en tout. Restera à passer l’étape de la conduite en ville. On s’est d’abord arrêtés à Franz Joseph glacier, où on a marché un petit quart d’heure pour atteindre un point de vue. Au passage, Tim ou de l’intérêt de jouer de la guitare en marchant… Reprise de la voiture pour aller voir Fox glacier. Ce sont les 2 glaciers les plus connus parce qu’ils descendent jusqu’à la forêt tempérée, grâce à des vallées encaissées. Encore un peu de marche pour accéder au glacier, mais aller sur la glace sans expérience, sans crampons et surtout sans guide étant trop dangereux, on s’est contenté de les regarder de loin. C’est possible, mais cher, de se faire déposer en hélicoptère en haut des glaciers et d’y marcher avec un guide.

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Franz Joseph Glacier

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Fox Glacier

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Cap au nord en voiture et pause repas près d’un ancien pont. Rencontre forcée avec les insupportables sandflies, petites mouches qui piquent. Retour à la cabane vers 16h, pancakes au feu de bois. J’ai survécu à l’épreuve de la douche. L’eau était chaude (chauffée par la cheminée) mais la baignoire était loin d’être propre (euphémisme, présence notable de nombreux cadavres de sandflies et de crasse…), après avoir plus ou moins rincé le tout et étant myope, j’ai fait abstraction. Puis lecture auprès du feu en écoutant la pluie tomber… Et écriture, c’est pour ça que cet article est si long, j’ai eu le temps d’y réfléchir. Très bon repas le soir, sorte de ragoût qui avait mijoté une bonne partie de la journée dans la cheminée. J’ai regoûté une autre tentative de fromage de Tim, toujours sans goût identifiable mais en plus à la consistance du sable croquant sous les dents au centre. Conclusion sur le moment : si je suis malade, ce sera soit l’eau soit le fromage.

Réveil dimanche sous la pluie après une meilleure nuit, petit déjeuner similaire à celui de la veille. (Holly était étonnée que j’aie aimé le porridge, c’était peut-être la façon dont il avait été préparé ou le sucre ajouté.) Rangement de la maison et départ pour une petite promenade le long de la rivière (W quelque chose, les noms sont vraiment durs à retenir !) pour voir les endroits où ils pêchent les fameux poissons, presque à l’embouchure. Le bush y est dense et humide, et on y trouve de jolis cailloux plats avec lesquels j’ai réussi à faire des ricochets (donc c’était vraiment de bons cailloux ^^). Quick lunch chez Ginette et Aven (ou prénom au son similaire ^^) fait de tartines de whitebait mélangés à de l'omelette et posés sur du pain de mie, accompagnées de soupe de fruits de mer. On a pris le chemin du retour en début d’après-midi, sous la pluie, retour long mais supportable. On apercevait, dans la pénombre, les cimes des montagnes enneigées au dessus des nuages…

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Champ' dans la riviere

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The Bush

Je n’ai rien vu de particulièrement spectaculaire pendant ce week-end, mais je vais en garder un excellent souvenir. J’ai apprécié le fait de m’installer près d’un feu de cheminée en plein bush, et d’écouter la pluie tomber. Je me sentais parfois un peu trop citadine pour cet environnement, mais les Kiwis ont été très sympathiques. Et l’ambiance particulière quand le matin, au loin, on devinait les contours de hautes montagnes dans la brume… Ça m’a fait penser aux Misty Moutains (Monts Brumeux) de Tolkien. En mode jungle luxuriante accessoirement.

En parlant de jungle et de pluie, j’ai commencé un livre intéressant, L'avenir de l'eau, d’Orsenna, qui parle donc de l’eau. Apparemment 800 mm de pluie par an à Brest. Si mes souvenirs sont bons, dans les 600 à Strasbourg, de même qu’à Christchurch. Sur la côté ouest de la Nouvelle-Zélande, c’est 3 à 4 mètres par an. Et dans le sud-ouest de l’île du sud, 12 mètres par an… Qu’on ne s’étonne plus de la quantité de lacs et de rivières, et des inondations à répétition auxquelles les habitants sont habitués.

Cette semaine, restaurant prévu jeudi soir pour le départ de Florence, qui va aller vadrouiller pendant 2 semaines et demie. Week-end prochain encore indéterminé, je pense éventuellement au nord de l’île du sud.

Le jour le plus court est passé, c’est bon à savoir… En ce moment le soleil se couche vers 17h.

Petit point coupe-du-monde-istique pour finir, superbe « draw » Néo-Zélandais face à l’Italie, dont ils sont très, très fiers (et ça peut se comprendre). C’est la première qu’ils réussissent quelque chose de ce niveau en foot, et même s’ils n’ont pas un niveau exceptionnel, il faut le mettre en parallèle avec leurs moyens et leur seul club professionnel. J’ai un peu l’impression de retrouver quelques unes des valeurs premières du football, être fier de son pays, et voir des gens fêter un match nul comme si c’était la plus belle des victoires, ça me fait plaisir. Même s’il faut relativiser l’intérêt local pour la question. N’empêche, et s’ils se qualifiaient ?

En attendant, on parle des Français aux infos, de notre arrogance, de notre absence de mérite d’être à la CDM, de notre attitude lamentable. C’est dur d’avoir un avis objectif sur la question en étant si loin, donc je ne ferai pas d’autre commentaire sur la question.

Trêve de foot, je félicite les courageux lecteurs qui ont survécu jusqu’à la fin sans sauter aucune ligne ! Pour une fois oui, j’ai vraiment raconté ma vie, mais ne vous inquiétez pas, la prochaine fois je reviendrai à mes résumés plus succincts…


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[ comme d'habitude, toutes les photos dans l'album, qui s'appelle Westland cette fois-ci, eh oui je n'ai pas trop vu la cote ^^ ]

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Commentaires
D
La région où tu as pris les photo ci-dessus semble tout droit sortie de l'imaginaire d'un écrivain ou d'un cinéaste tant elle est magnifique. Des champs jaunis parsemés de sapins avec les montagnes enneigées au second plan au glacier qui descend en plein coeur de la forêt... Rien que de voir ça en photo ça fait envi, en réel ça doit être à couper le souffle.
Aotearoa, Pays du Long Nuage Blanc
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